Comme de nombreux d’entre vous le savez, je travaille en atelier privé en plus de travailler durant le jour comme directrice générale de Métiers d’art NB. Le temps et l’attention que je consacre à mon travail en atelier varient selon l’espace et l’énergie dont je dispose, mais ce travail constitue toujours une partie importante de ma vie. La création me permet de rester saine d’esprit, de me détendre et de renouer avec ce monde et avec moi-même d’une manière qui serait impossible par tout autre moyen. Tout récemment, une amie qui est elle-même artisane, Jennifer Houghtaling du studio Earth & Vine Studio, m’a suggéré de lire Big Magic, d’Elizabeth Gilbert. Je venais de lui dire que j’éprouvais de la difficulté à comprendre la logique derrière l’idée de mettre de côté mes œuvres commerciales afin de me livrer à la création d’un art plus « bizarre », inspiré par ma curiosité. En fait, je me suis lassée de créer des paysages feutrés. J’y retournerai peut-être un jour, mais tout ce que j’ai envie de faire à présent est d’expérimenter et de jouer avec des procédés et des objets trouvés. Faire pousser des cristaux sur des os, ajouter de la feuille d’or à de vieux rouages rouillés, et créer des minicollages à partir d’objets divers que j’ai choisis ont pour effet de stimuler mon enfant intérieur créatif. Ayant un faible pour les procédés et le jeu, j’adore découvrir de nouvelles façons imaginatives de créer, et je me réjouis à l’idée de combiner différemment ces procédés. Cette manière de créer est non seulement fondée sur le jeu, mais elle constitue également une façon de m’interroger moi-même, d’explorer ma curiosité personnelle et de méditer sur une variété d’idées. Toutefois, où est donc la logique ou l’utilité de consacrer mon temps passé en atelier à cette fin? Je devrais pourtant être en train de créer des objets afin de les vendre, non?

Big Magic m’a énormément aidée à résoudre ce conflit personnel et m’a permis de formuler un nouveau cadre pour l’exercice de ma créativité. Rédigé de manière enjouée par Elizabeth Gilbert, ce livre est à la fois rassurant, encourageant et motivant pour toute personne qui se sent hésitante, perdue ou enthousiaste, ou qui remet en question la prochaine étape de son cheminement créatif. Comme le suggère l’auteure : [TRADUCTION] « Faites ce qui vous anime, donc. Suivez vos propres fascinations, obsessions et compulsions. Faites-leur confiance. Créez tout ce qui cause une révolution dans votre cœur. » Big Magic examine l’insaisissable impulsion créative ainsi que la nature mystérieuse de l’inspiration. Elle explique que le concept de la muse s’est transformé au fil du temps, ce qui, je pense, est l’une des parties du livre qui m’a le plus fortement touchée. En réfléchissant sur ma propre conception de l’inspiration, j’ai pu acquérir une meilleure compréhension de celle-ci, ainsi qu’une nouvelle façon plus généreuse et tolérante d’envisager le temps consacré à mon travail en atelier. Big Magic est un outil qui aide le lecteur à se débarrasser, dans une certaine mesure, de sa peur et de sa vulnérabilité, et à aborder la créativité avec un véritable sens du jeu, avec dévouement et avec courage. L’auteure encourage le lecteur à [TRADUCTION] « être la personne bizarre qui ose en profiter » et verbalise ce que je (et probablement la plupart d’entre vous) crois être vrai : [TRADUCTION] « Une vie créative est une vie amplifiée. Il s’agit d’une vie plus grande, plus heureuse, plus étendue et incroyablement plus intéressante. »

La bande vidéo publiée ci-dessous est une conférence TED présentée par l’auteure au sujet de la créativité. Visionnez-la pour avoir un aperçu du contenu du livre. La version intégrale du livre audio de Big Magic sur disque compact est disponible dans les bibliothèques publiques du Nouveau Brunswick (il s’agit d’un excellent compagnon en voiture ou dans l’atelier). Le livre Big Magic est également en vente dans les librairies.

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